


Musée des Arts décoratifs - galerie des jouets
107 rue de Rivoli
75001 Paris
Tél. : 01 44 55 57 50
Une supersition remontant à la Bible
![]() |
La Cène. Tableau de Duccio di Bueninsegna. |
La croyance associant le vendredi 13 au malheur aurait des origines bibliques. D'après le Nouveau Testament, lors de la Cène, dernier repas du Christ, les participants auraient été au nombre de 13 : Jésus et ses 12 apôtres, "Simon, appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote (ou le Cananite), et Judas l'Iscariote, celui qui livra Jésus. » (Evangile de Matthieu).Pour ce qui est de la crainte du vendredi, elle viendrait du fait que le Christ aurait été crucifié un vendredi.
La mort du Dieu Balder
![]() |
La punition de Loki. Gravure du XIXe siècle |
Selon la mythologie nordique, Odin, dieu des guerriers, avait un jour réuni onze de ses amis dieux pour un diner, dans sa demeure de Valhalla. Loki, dieu de la guerre et du mal, vexé de ne pas être de la fête, décida de s'inviter malgré tout. Seulement, ce treizième invité surprise n'était pas le bienvenu. Le fils d'Odin, le beau Balder, dieu de l'amour et de la lumière, tenta de chasser l'intrus. Une bataille éclata entre les deux dieux qui se vouaient une haine depuis toujours. Loki, dieu jaloux et malveillant, lui décocha une flèche empoisonnée en plein coeur, abattant Balder le "bien aimé". Depuis cette légende, dans les pays scandinaves, le chiffre 13 est considéré comme maudit et être 13 à table porterait malheur.
![]() |
Freyja dans son char. Tableau de Nils Blommér |
Frigga ou la diabolisation des croyances païennes
Dans la mythologie nordique, Frigga (ou Freya) était la reine des dieux, déesse de l'amour et de la fertilité. Elle était célébrée par ses adorateurs le vendredi. Le mot "friday", vendredi en anglais, viendrait d'ailleurs de cette célébration et signifierait "Freya's day". Mais aux Xe et XIe siècles, les pays du nord sont progressivement convertis au christianisme. On se met alors à raconter que Frigga est en réalité une sorcière et qu'elle a été bannie au sommet d'une montagne. Pour se venger, elle inviterait, tous les vendredis, le diable et 11 sorcières pour maudire les hommes et leur jeter de mauvais sorts.
Les Grecs et les Romains donnent au chiffre 13 une connotation négative. Ces deux mythologies, qui comportent de grandes similitudes, associent toutes deux le chiffre 12 à la régularité et la perfection. Ainsi, il y a 12 dieux olympiens, 12 constellations, 12 signes du zodiaque, 12 heures du jour et de la nuit. Le nombre 13, qui implique d'ajouter une unité au 12 parfait, vient rompre ce cycle régulier et introduit le désordre. Détruisant l'harmonie, il est synonyme de malheur. Pour ce qui est du vendredi, il est associé aux événements malheureux puisque c'est ce jour-là, dans la Rome antique, que se déroulent généralement les exécutions des comdamnés à mort.
Un jour de chance pour certains
![]() |
Vendredi 13 n'est pas un jour de malchance pour tout le monde. Ainsi, tous les vendredis 13, la Française des Jeux enregistre 3 fois plus de joueurs. Depuis 1991, elle organise une campagne appelée "opération V13" ; le vendredi devient la "Journée de la Chance" et les joueurs sont susceptibles de remporter des cagnottes extraordinaires. Mais il n'y pas que pour eux que le vendredi est synonyme de chance.
Travail de la culture et culture du travail
animé par Franck Lepage, éducateur populaire, membre de la coopérative d’éducation populaire Le Pavé
" Depuis trente ans « la culture » ne parle plus de la vie réelle. La vie réelle sent la sueur, la chaîne, l’usine (qui existent toujours) et les avions-charters de Vietnamiens embauchés à rabais pour la saison du saumon dans l’agro-alimentaire breton. Interrogés récemment sur la proportion statistique d’ouvriers dans la société française, des étudiants en cinquième année la situent à 5 %... alors qu’elle est de 30 %, soit 6 300 000 ouvriers selon l’INSEE en 2008 ! La culture sert aussi à rendre invisible la classe ouvrière en n’en parlant plus. En parler serait inconvenant, dépassé, ringard…pire des sacrilèges, on voudrait « instrumenter » l’art au service du « social ». L’artiste se croit la figure du nouveau héro moderne quand il n’est que la pâle justification du travailleur nouveau : celui sur qui pèse toute la responsabilité de son emploi, l’employé free-lance qui fait rêver le patronat. Le fait que l’on n’interroge plus les rapports de travail dans les loisirs ou dans la culture est une des grandes victoires du capitalisme. Comment l’action culturelle, dans la pratique de ses agents, peut-elle maintenir l’existence d’une interrogation sur le sens du travail et des rapports sociaux qui s’y déploient ? ... suite ici.
Marc Prensky prétend avoir inventé le terme natif (du) numérique, en ce qui a trait à une nouvelle race d'élèves entrant dans les établissements d'enseignement. Le terme est une analogie avec la notion d'autochtone, pour qui la religion, la langue et les coutumes locales sont naturels et vont de soi, à la différence des immigrés qui doivent s'adapter et assimiler leur nouvel environnement. Prensky parle d'accents numériques chez les immigrants, comme imprimer les documents au lieu de les consulter à l'écran ou l'impression des courriels sur support papier. Les immigrants numériques ont un «fort accent» lorsqu'ils agissent dans le monde numérique à la manière pré-numérique ; par exemple, lorsqu'ils téléphonent à quelqu'un pour confirmer qu'un courriel a bien été reçu.
Un projet de recherche sur les natifs numériques est mené conjointement par le Berkman Centre for Internet & Society (le Centre Berkman pour Internet et la Société) à la Harvard Law School et le Centre de recherche en droit de l'information à l'Université de Saint-Gall en Suisse.
Gartner a présenté sur le terme à leur Mai, 2007 IT Expo (Emerging Trends) Symposium à Barcelone. Plus récemment, Gartner a fait référence au travail de Prensky, en particulier au sujet des 18 zones de changement comprenant la manière de travailler des natifs numériques, dans leur «IT-Based Collaboration and Social Networks Accelerate R&D» (la recherche et le développement sont accélérés par la collaboration électronique et les réseaux sociaux), document de recherche publié le 22 janvier 2008.
Tout le monde ne s'accorde pas avec la terminologie et les hypothèses sous-jacentes du natif numérique, en particulier en ce qui a trait à la notion de leur différenciation. Il existe de nombreux arguments raisonnables contre cette différenciation. Il suggère une fluidité avec la technologie que tous les enfants et les jeunes adultes auraient, et une maladresse avec la technologie que tous les adultes âgés ont. Il ignore totalement le fait que l'univers numérique a été conçu et créé par les migrants numériques. Enfin, dans sa thèse, le concept de natifs numériques met en avant les utilisateurs des technologiques comme ayant un statut spécial en ce qui a trait à la technologie parce qu'ils l'utilisent ; ceci passe sous silence les différences importantes entre les utilisateurs des technologies et leurs créateurs.
Fondamentalement, il y a débat pour savoir si les affirmations sur les natifs numériques, et leurs implications pour l'éducation, sont assez crédibles. Bennett, Maton & Kervin (2008), par exemple, font un examen critique des éléments de cette recherche et décrivent certains des natifs numériques comme une forme académique de panique morale. "
et que rajoute - t- il ensuite ? :
Eux : natifs numériques
Nous : migrants numériques