On retrouve Gérard Paris-Clavel et Anne Desrivières pour la brochure 2009-2010, à télécharger ici.
Pour connaitre ce graphiste qui a œuvré dans le social et le militantisme au travers de grandes institutions (le partit communiste, le secours populaire entre autres...) avec un graphisme tranchant , sans compromis, ludique et bien particulier, vous pouvez lire ici, et un témoignage là .
Allez, un petit biopic :
Né le 2 octobre 1943 à Paris, diplômé des métiers d’art et de l’Institut de l’environnement, Gérard Paris-Clavel prend part au travail de Henryk Tomaszewski à l’Ecole des beaux arts de Varsovie. Membre fondateur de Grapus (1970-1989) avec Pierre Bernard, François Miehe et Alex Jordan, le groupe vise à construire une pratique sociale du graphisme beaucoup d’artistes y participeront , comme Thomas Hirschorn avec qui il fera Cocolux. En 1989, il fonde les graphistes associés avec Vincent Perottet.
Depuis 1992, il développe un travail artistique autonome. Il est membre de l’association Ne pas Plier, graphisme au service du politique. « Les signes de pauvreté ne sont pas liés à la pauvreté des signes, images, mots qui accompagnent le conflit social. » Il crée donc affiches, autocollants, tracts, cartes postales et recueils de paroles brutes.
Travaillant aujourd’hui avec le théâtre, il se définit comme un « graphiste libre ».
Et encore un portrait de ce dernier par François Barré :
Esthétique et politique, le parcours d’un graphiste social, Gérard Paris-Clavel (...) être tout à la fois artiste, artisan, militant, c’est une question à résoudre davantage qu’une évidence; une question qui ne cesse et l’important alors n’est pas d’être vu et compris dans le présent mais d’agiter l’avenir et de l’ ici et maintenant pour y éveiller les consciences, vivre le partage et échafauder les constructions futures ? Comment conjuguer la gratuit de l’art, l’utilité d’une action solidaire et la relation à la commandite ? Comment allier l’accomplissement de soi et l’appartenance à une société; le temps d’une vie et celui de légataire et légateur, savoir et saveur, corps physique et corps social, différent et semblable ? (...)
François Barré, Mai 2008, extrait de Le vent se lève, il faut tenté de vivre.
Et donc on arrive à ceci pour demain soir :
Voici le thème du débat d'idées qui est à la Maison Pop montreuilloise (lieu d'éducation populaire!)
Travail de la culture et culture du travail
animé par Franck Lepage, éducateur populaire, membre de la coopérative d’éducation populaire Le Pavé
" Depuis trente ans « la culture » ne parle plus de la vie réelle. La vie réelle sent la sueur, la chaîne, l’usine (qui existent toujours) et les avions-charters de Vietnamiens embauchés à rabais pour la saison du saumon dans l’agro-alimentaire breton. Interrogés récemment sur la proportion statistique d’ouvriers dans la société française, des étudiants en cinquième année la situent à 5 %... alors qu’elle est de 30 %, soit 6 300 000 ouvriers selon l’INSEE en 2008 ! La culture sert aussi à rendre invisible la classe ouvrière en n’en parlant plus. En parler serait inconvenant, dépassé, ringard…pire des sacrilèges, on voudrait « instrumenter » l’art au service du « social ». L’artiste se croit la figure du nouveau héro moderne quand il n’est que la pâle justification du travailleur nouveau : celui sur qui pèse toute la responsabilité de son emploi, l’employé free-lance qui fait rêver le patronat. Le fait que l’on n’interroge plus les rapports de travail dans les loisirs ou dans la culture est une des grandes victoires du capitalisme. Comment l’action culturelle, dans la pratique de ses agents, peut-elle maintenir l’existence d’une interrogation sur le sens du travail et des rapports sociaux qui s’y déploient ? ... suite ici.